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Quai Lezay-Marnésia

« Comme elle avait l'air de tendre à la régénération du genre humain plus encore qu'à la réforme de la France, elle a allumé une passion que, jusque-là, les révolutions politiques les plus violentes n'avaient jamais pu produire. Elle a inspiré le prosélytisme et fait naître la propagande. Par là, enfin, elle a pu prendre cet air de révolution religieuse qui a tant épouvanté les contemporains; ou plutôt elle est devenue elle-même une sorte de religion nouvelle, religion imparfaite, il est vrai, sans Dieu, sans culte et sans autre vie, mais qui, néanmoins, comme l'islamisme, a inondé toute la terre de ses soldats, de ses apôtres et de ses martyrs. »

Tocqueville, L'ancien régime et la révolution


« […] plus ils proclamèrent la souveraineté de l'individu, plus il régnèrent sur le pouvoir des communauté. On a pu voir l'insanité et la démence de leur point de départ : du moins furent-ils dignes des hautes traditions de l'esprit français quand ils en exprimèrent toutes les conséquences. Ces fous ressemblèrent au diable et furent de bons logiciens.

Il y aurait plaisir, de nos jours à montrer combien leurs successeurs, abêtis par cent ans de culture libérale et législation démocratique, ont dégénéré. »

Charles Maurras

Dans la foulée Maurras cite Jaurés : « ploutocratie arrivée à son apogée ». Maurras n'a pas tout vu du fond de sa cellule de Clairvaux, la ploutocratie n'était pas encore à son apogée. Sarkozy et Royal ont inauguré une nouvelle ère pour cette dernière, les rapports humains tels qui sont fixés depuis trente ans constituent l'horizon indépassable de l'humanité pour nos deux ex-candidats. Le monde de Maurras est totalement balayé, même Le Pen trouve des vertus à notre président en affirmant que son entrevue avec le locataire de l'Elysée constituait un « acte démocratique ». Peut-être que Le Pen pratique avec art le second degré…


Pour Maurras, tout ou presque est de la faute de la révolution. Cette révolution qui n'aurait qu'appris le nationalisme, pour de pas dire réappris. La révolution française a réinventé le nationalisme, et cela Maurras ne l'admet que du bout des lèvres, son nationalisme même ne semble que l'enfant illégitime de la révolution.

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