L'action subventionnée par l'Etat

 Je ne sais pas si les choses sont rentrés dans l'ordre en Russie, mais une chose semble acquise, la Russie semble s'orienter vers une intensification du conflit peut-être pour faire comprendre que les nouvelles frontières sont définitivement fixées. En France nous tirons un bilan mitigé de notre action politique intérieure à travers l'affaire des Fonds Marianne. Après avoir visionné quelques heures de la commission sénatoriale sur le sujet j'ai fait classement des entretiens, et mon préféré et celui avec Mohamed Sifaoui. Je vais le décrire dans les grandes lignes.

Le personnage se définit comme un combattant contre la radicalisation devant la commission. Il souligne qu'il est protégé par les forces de l'ordre en permanence, c'est à dire que deux agents sont mobilisés rien que pour lui en permanence, en salaire chargé c'est déjà pas mal et là c'est moi qui souligne. Ensuite c'est une chronologie qui l'amène à décrire comment il en est arrivé à réactiver une association d'utilité publique pour toucher des subventions et ceci d'après ses dires avec le concours des agents étatiques. Durant l'entretien il montre qu'il est parangon d'intégrité et il se permet de donner des leçons de respect des institutions au rapporteur de la commission. On lui fait remarquer qu'il avait un emploi à plein temps dans l'association subventionnée et et qu'il se livrait à côté à une autre activité lucrative, là il a rétorqué qu'il avait une capacité de travail hors du commun. En fin d'entretien tout le monde a compris qu'il avait un projet ambitieux, mais au fur au fur de la diminution des subventions, il n'avait plus que l'argent pour se rémunérer lui et son associé dans le projet, et il regrette de ne pas avoir assez produit. Bref pour lui il s'est roulé dans la farine par les politiques et il a été trop naïf pour croire en leur promesses et il jure que plus jamais il ne fera confiance au politique. Cela fait au moins vingt ans qui hante les plateaux de télévision pour nous expliquer comment fonctionne le Monde. 

Ceci dit, on ne va pas s'arrêter à son éminente personne, je pense au monde associatif qui est de plus en plus opaque. Nous avons des affaires d'argent moins tragique qu'en Russie où ceux qui reçoivent des subventions de L’État ont d'autres prétentions.