Je crois en la rédemption

Je dois confesser que comme Bernard-Henri Levy je crois en la rédemption, je ne crois pas seulement en la rédemption de Moix mais je crois en la rédemption en général. Je lis  une condamnation qui s'ajoute aux autres condamnations de Yann Moix, à ce niveau parler de damnation serait plus exacte. Quelqu'un dont j'ignore le nom a poussé un " Ni oubli, ni pardon" sur un réseau social, il était cité en tant que personne d'importance. Dans le Monde Elisabeth Roudinesco ne laisse aucune chance à Moix : "Et ce n’est pas en se déclarant soi-même juif, philosémite, lecteur du Talmud, amoureux du judaïsme et d’Israël, que l’on parvient à s’extirper de la boue antisémite." Quoiqu'il fasse c'est fini pour lui, il pourrait se circoncire devant les caméras à l'aide d'une serpette rouillée que non, définitivement non il n'aura pas sa place parmi les justes, même pas parmi les presque justes, c'est encore heureux si on lui attribue encore le statut d'être humain. Il n'y a presque plus personne pour le rattraper si ce n'est Bernard-Henri Levy. En contrepartie il est vrai que Yann Moix s'est livré à des dithyrambes hors normes à propos de monsieur Levy. D'ailleurs c'est bien la première fois que j'entends des louanges de cet ordre consacrées au philosophe le plus entarté du monde. Pour parachevé le tout, des personnes qui ont dû le rencontrer quelques heures dans sa vie se livre à des témoignages assez édifiants, Dieudonné n'y va pas avec le dos de la cuillère en lui collant une image d'antisémite enragé et incurable tandis que Nabe ressort ses dossiers et les assaisonne à sa manière et il n'est pas connu pour tresser des couronnes de lauriers.

Avec tout cela Yann Moix mérite le titre d'écrivain maudit, pour être précis je ne l'ai jamais lu et je ne l'ai guère apprécié durant ses interventions télévisuelles, mais là dans le genre malédiction dans la littérature on ne peut faire mieux pour l'instant en ce début de siècle, la barre est placée assez haut.