Modernisation! Piège à con !
Quai saint thomas . [ strasbourg ]
« 4 des 5 grandes centrales syndicales ont signé l’accord sur la « modernisation du marché du travail » du 11 janvier 2008. Il s’agit d’un accord sans précédent, par l’ampleur des mesures de précarisation que le patronat a su faire endosser aux syndicats. La menace du vote d’une « loi-Medef » en cas d’échec de la négociation explique évidemment ce succès patronal. Mais les syndicats, le pistolet sur la tempe, n’ont pas cherché à informer ou mobiliser les salariés. L’épisode du CPE avait pourtant montré une capacité considérable de résistance sociale à la précarisation, pour peu que les organisations des salariés et de la jeunesse prennent leurs responsabilités.»
Thomas Coutrot
Modernisation = piège à con. Je me réjouis que les syndicats aient endossé si promptement l'habit que voulait leur faire enfiler le MEDEF. Les choses seront plus claires pour la suite des événements. Seule la CGT dans sa très grande sagesse n'a pas signé l'accord. C'est la dernière digue du gouvernement en cas de débordement dans la mesure ou la centrale de Montreuil apparaîtra comme la clique la moins compromise du lot, c'est à dire la plus « légitime ». Nul doute que nos ex-staliniens vont faire un carton aux prochaines élections professionnelles, si elles ont lieu. Notre économiste note que les salariés n'ont été informés, c'est vous dire que le moment est "assez important" pour "la démocratie sociale" comme dit madame Parisot. Voilà ce qui arrive quand on parle du « marché du travail », on a tendance à prendre le salarié pour une poire ou une tanche. Mais pour revenir à la « capacité considérable de résistance sociale », nous avons tous vu au moment des manifestations de quoi il en retournait, la CGT a entrepris de faire manifester les masses laborieuses le samedi après-midi, et ceci pendant trois semaines. Résultat des courses, après fait traîner la savate au prolo, la réforme est passée.
Ce n'était pas le moment, il ne faut sombrer dans l'aventurisme, la chanson est la même depuis Rosa Luxemburg. Maintenant que j'y pense, les socialistes se sont encore singularisés en s'abstenant de voter la loi sur la « modernisation du marché du travail », mais qui ne dit rien consent.
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